La transition retraite est un passage pivot de la vie, qu’il faut anticiper. Cependant, encore faut-il savoir comment l’appréhender et s’y préparer. Pour vous aider à vous projeter, nous avons demandé à des retraités, investis dans le développement de Jubiliz, de décrire leurs expériences du passage à la retraite. Chaque parcours de vie est unique, ces témoignages visent à vous questionner et/ou à vous inspirer dans la construction de votre propre transition. Découvrez l’expérience retraite d’Anne-Marie
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Anne-Marie, j’ai 65 ans et je suis retraitée depuis juillet 2020. J’ai attendu pour partir à la retraite car je n’étais pas prête. Durant ma carrière professionnelle, j’ai réalisé différents métiers et différentes missions.
Comment avez-vous appréhendé ce passage à la retraite en amont ?
J’appréhendais ce passage, j’avais peur de me retrouver seule. De plus, j’ai toujours eu beaucoup de liens sociaux, d’activités et j’étais très fréquemment en mouvement durant ma carrière, c’est pourquoi j’avais peur de m’ennuyer à la retraite.
Quel a été votre parcours de transition retraite ?
J’ai attendu 2 ans avant de partir à la retraite. J’étais en CDD dans la fonction publique donc je pouvais décider de la date de mon départ à la retraite. Bien qu’ayant déjà des idées de ce que je ferais une fois à la retraite, l’idée de me retrouver seule, sans liens sociaux et sans partage au quotidien, m’a convaincu de rester quelques années de plus.
Comme la situation professionnelle dans laquelle je me trouvais me convenait et que j’étais quelque peu angoissée à l’idée de partir, j’ai décidé de continuer un peu ma vie professionnelle. Pour moi, continuer de travailler était la meilleure façon de préparer ma retraite.
En ce qui concerne les activités, je me renseignais sur internet sur ce que je pouvais faire à la retraite. Je m’intéressais notamment au bénévolat et plus précisément dans le domaine médical. J’avais compris que je voulais oeuvrer pour des associations à destination des enfants.
Je souhaitais déjà faire partie de l’association des blouses jaunes qui distribuent des revues dans les hôpitaux. Puis, je me suis renseignée sur l’association des blouses roses (ABHR) qui s’occupe des enfants et des personnes âgées en milieu hospitalier. J’étais déjà informée et j’avais planifié mon intégration dans ces associations. Deux mois avant de partir en retraite, j’ai commencé à engager des démarches auprès de ces deux associations.
En parallèle, je savais que je poursuivrais mon activité sportive. En effet, j’ai continué la marche à pied tous les dimanches. Je savais également que je pourrais réaliser des randonnées avec des associations et/ou des maisons de quartiers rennaises.
Comment avez-vous appréhendé ce passage à la retraite lorsque vous y avez été confronté ?
Comme tout le monde, je suis partie me confiner en mars 2020. En mai, je suis retourné travailler jusqu’au 17 juin. C’est à ce moment que je suis partie à la retraite. La difficulté à laquelle j’ai été confrontée c’est que lorsque je suis partie et les mois qui ont suivi, la Covid-19 était toujours là. J’ai dû attendre mars 2021 pour commencer mes activités.
Comme je l’avais envisagée en amont, je me suis engagée auprès des blouses roses et jaunes. Cependant, avec la pandémie, je n’ai pu intégrer ces associations qu’un an plus tard.
Concernant mon envie de partir, je dirais que j’ai eu un déclic durant les vacances de noël. À partir de ce moment-là, je craignais moins le passage à la retraite. J’ai pris conscience que la retraite était surtout synonyme de liberté. C’est-à-dire, être libre de se lever quand on veut, de faire ce que l’on veut ou de ne rien faire. La retraite c’est aussi le moment où l’on n’ a plus d’obligations ni de contraintes. À ce moment précis, ça m’a paru évident et c’est ce qui m’a donné envie de partir dans l’année.
Le jour du passage à la retraite, je n’ai pas nécessairement réalisé les choses. D’autant plus que je suis partie en période d’été donc, au début, c’était plutôt comme des vacances. Dès que je m’ennuyais je sortais, j’allais me balader à pied en centre-ville. Ce que je retiens c’est que je n’ai pas été angoissée, surtout que je savais que j’allais m’investir prochainement dans des associations.
Au début, j’ai fait aussi toutes les choses que je remettais à plus tard comme les travaux, la peinture, le bricolage, les sorties … Je suis également partie en vacances.
Mon passage à la retraite s’est bien passé car j’ai eu cette période transitoire de « vacances » qui m’a permis de me poser un peu avant de me lancer dans de nouvelles activités.
Comment avez-vous réussi à vous projeter à la retraite en fin de carrière ?
En dehors des recherches sur le web, j’en discutais avec mes collègues et avec des membres de mon entourage/ des jeunes retraités. Je regardais aussi comment réagissaient les membres de mon entourage lors de leur transition retraite. Personnellement, je savais que je ne voulais pas être débordée.
Je me suis également enrichie des conversations avec des anciens collègues jeunes retraités. Ces derniers étaient généralement heureux d’être partis et de leurs quotidiens. N’ayant aucun retour négatif et les voyant calmes et sereins, cela me rassurait et m’aidait à me projeter à la retraite.
Si vous deviez « refaire » votre transition retraite, comment vous y prépareriez-vous ?
Je referais exactement la même chose. C’est-à-dire dans un premier temps, me renseigner sur les activités à réaliser pendant la retraite et qui font sens pour moi. Dans un second temps, prendre une pause et prendre du temps pour moi en partant par exemple en vacances. Et enfin, m’investir dans des causes qui me sont chères et continuer en parallèle de faire des activités physiques.
Du fait de votre parcours, que conseillerez-vous aux futurs retraités ?
Je dirais qu’il faut être prêt, il faut si possible avoir un déclic. Il faut anticiper son quotidien à la retraite, ses activités. Aussi, il faut chercher ce qu’on veut faire, il faut visualiser son quotidien à long terme.
Mais avant tout, il faut se connaître pour savoir quelles activités pourraient nous correspondre et faire sens avec qui on est et ce qu’on veut. Il y a pleins de choses à faire tant au niveau associatif que sportif, qu’intellectuellement parlant. Vous pouvez aussi travailler avec des horaires aménagés.
Mon conseil serait de se préparer à la retraite et de ne pas partir à regret ou bien sur un coup de tête. C’est quelque chose qui se réfléchit et qui s’anticipe.
Personnellement ce qui m’a aidé a bien vivre cette transition c’est de retourner manger de temps en temps avec mes anciens collègues. Ça me permettait de garder du lien social tout en me préparant mentalement à ce que cette page se tourne petit à petit.
Enfin, je recommanderais d’acter ce départ par le biais d’un pot de départ ou par un mail collectif. Ça peut aider à délimiter et à conscientiser le moment du départ à la retraite. Dire au revoir permet de marquer les changements.
Les 3 mots-clés d’une transition retraite réussie
Pour moi les 3 mots-clés d’une transition retraite réussie, c’est :
- Préparation
- Objectifs, savoir ce qu’on va faire
- Penser à soi, partir pour soi
En quoi, selon vous, Jubiliz peut permettre une transition retraite plus sereine pour les futurs retraités ?
À mon sens, Jubiliz permet de donner des idées d’activités à ceux qui ne savent pas ce qu’ils aimeraient faire. Cette formation prépare les futurs retraités, les met en condition pour se préparer psychologiquement à ce moment pivot de la vie. Par ailleurs, l’écoute psychologique permise par cette formation peut être utile.
Un mot de fin pour les futurs retraités ?
La retraite c’est bien, c’est même super cool ! C’est un peu l’aboutissement de toute une vie. Je profite et je retourne vers des activités qui me plaisent. Pour conclure, je dirais que la retraite c’est un nouvel horizon qui s’ouvre.
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